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Réinventer ses rituels d’écriture à la rentrée : quand la discipline devient espace de liberté

  • Photo du rédacteur: Manon Arbaud
    Manon Arbaud
  • 11 sept.
  • 2 min de lecture

La rentrée ressemble souvent à un grand cahier neuf : pages blanches, résolutions en vrac, l’illusion d’un nouveau départ. Mais très vite, la mécanique s’emballe. Les agendas se remplissent, les obligations reprennent leur cadence, et la fameuse « bonne résolution d’écrire davantage » se perd entre deux réunions, trois mails et une pile de linge à plier.


Vous pensez peut-être que l’écriture ne devrait pas s’encombrer de discipline : elle devrait jaillir, surgir, surprendre. Pourtant, au fil du temps, j’ai découvert qu’un rituel n’étouffe pas la créativité, il la libère. Ce n’est pas une contrainte supplémentaire dans votre agenda, c’est un rendez-vous intime avec vous-même, une respiration au milieu du tumulte.



Pourquoi des rituels d’écriture ?

Parce que l’esprit a besoin de points de repère. À l’image d’un musicien qui accorde son instrument avant de jouer, l’écrivain – qu’il soit professionnel ou amateur – accorde son esprit grâce à des gestes, des lieux, des temps choisis.

  • Écrire toujours à la même heure du jour peut créer une forme de disponibilité intérieure.

  • Utiliser un carnet dédié (et uniquement dédié) permet d’associer ce support à un état d’esprit particulier.

  • Répéter un petit geste – allumer une bougie, préparer un thé, mettre une musique spécifique – peut suffire à enclencher le passage à l’écriture.

Ces micro-rituels ne sont pas des règles gravées dans le marbre : ils sont des portes d’entrée vers vous-même.



La discipline comme espace de liberté

La rentrée rime souvent avec « planning », « contraintes », « organisation ». Et si, à contre-courant, vous considériez la discipline non pas comme un carcan, mais comme un terrain de jeu ? Un rituel d’écriture peut être pensé comme une structure souple :

  • La régularité (par exemple, dix minutes par jour) devient un cadre rassurant.

  • À l’intérieur de ce cadre, tout est permis : écrire une liste de mots, un souvenir fugace, une phrase inventée.

  • Vous écrivez non pas pour « produire » un texte, mais pour maintenir vivante cette conversation intérieure.

C’est paradoxal, mais c’est souvent en acceptant une forme de constance que vous retrouvez le goût de l’improvisation.



Mise en pratique : inventer votre rituel de rentrée

Voici un petit exercice à tester en ce début d’année :

  1. Choisissez un moment de votre journée (le matin au réveil, le soir avant de dormir, dans le train…). Peu importe, mais qu’il soit relativement stable.

  2. Définissez un geste déclencheur (allumer une bougie, ouvrir un carnet particulier, lancer une playlist douce).

  3. Accordez-vous dix minutes seulement. Pas plus, pas moins. Dix minutes où vous écrivez sans but, sans censure, juste pour « tenir le fil ».

  4. Observez après une semaine : qu’est-ce que ce rituel a changé dans votre rapport au temps ? Dans votre manière de traverser la rentrée ?


Vous verrez peut-être que ces dix minutes deviennent votre sas, un espace qui vous appartient en propre. Et, étrangement, c’est souvent dans ces courts moments que surgissent les plus belles intuitions, celles que l’on n’attendait pas.


La rentrée n’a pas à être synonyme d’urgence et de perte de soi. Elle peut aussi devenir une opportunité de réinventer un rapport doux et fidèle à l’écriture, un rituel qui vous recentre et vous accompagne comme une respiration régulière au cœur du quotidien.

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